Nini Theilade
Fondatrice et Présidente d’Honneur de l’Académie de Ballet
Qui est-elle ? Cherchez son nom dans le Larousse de la Danse ou dans le dictionnaire du Ballet Moderne vous l’y trouverez. Elle est née à Java en 1915 de parents d’origine germano-polonaise et a reçu le prénom de Nini.
Elle est initiée très tôt à la danse par sa mère qui enseignait la rythmique Dalcroze. En 1925 elle rentre au Danemark où elle devient élève d’Asta Mollerup. Elle n’a que 12 ans lorsqu’elle est admise à Paris par le célèbre professeur du Ballet Russe Mme Egorova qui reconnaît en elle une enfant exceptionnelle et l’accepte dans les cours parmi les plus grandes Étoiles de Paris comme Serge Lifar ou Anna Pavlova. Cette dernière dira d’elle en 1934 « Je suis le présent cet enfant est le futur ».
Enfant prodige de la danse dès 14 ans, elle se produit en Hollande puis tourne dans toute l’Europe en soliste accompagnée par un pianiste avec un programme qu’elle avait composé.
Parmi ces chorégraphies Impromptu, le Joueur de Flûte, Sérénade sur un Tango d’Albeniz, Porcelaine Danoise, Valse viennoise, Pierrette sous la direction de son imprésario Ernst Krauss. Ou encore Diana, Impression de Tahiti sur laquelle Fernand d’Ivoire critique de danse disait : « Une danse remarquable est une impression de Tahiti, une jeune métisse passe chargée de fleurs et écoute une musique lointaine, un sentiment profond de solitude, de douceur, de mélancolie. Presque pas de mouvements, de longues mains agissant à plat, une marche lente, une ondulation du corps avec une distinction discrète, affinée, vraiment de l’âme. »
Danseuse Étoile à 16 ans à Berlin, Vienne, Salzbourg, Leipzig… en 1931. Max Reinhardt célèbre metteur en scène, la remarque à Stockholm et l’engage pour danser comme soliste à Berlin dans les Contes d’Hofmann puis dans la Belle Hélène sur des chorégraphies créées pour elle par Anton Dolin et Nijinska.
Alors qu’elle n’a que 18 ans, Max Reinhadrt lui demande de chorégraphier Le Songe d’une nuit d’Été au Regent’s Park de Londres et l’engage ensuite comme Maître de Ballet et Première danseuse pour les productions à Hollywood qui donnèrent lieu en 1935 à un film devenu célèbre. Elle sera invitée à la même époque comme Maîtresse de Ballet à la Grosse Schauspielhaus de Berlin.
En 1936, bien que très jeune, elle retourne au Danemark produire au théâtre Royal de Copenhague, son Ballet Psyché sur une musique de César Franck. Elle a un tel succès que le roi du Danemark lui remet La Grande Médaille d’Or de premier rang avec l’insigne de la couronne.
Elle introduit à Copenhague un style nouveau. En 1938 elle crée Le Cercle sur une musique de Tchaïkovsky. De 1938 à 1940 à la demande de Léonide Massine, elle se produit en tant qu’Étoile aux Ballets Russes de Monte Carlo où aux côtés de Toumanova, Slavenska, Danilova, Markova et de Massine lui-même, elle crée de nombreux rôles importants parmi lesquels l’Orage dans la Septième Symphonie (Musique de Beethoven), La vénus dans la Bacchanale (Musique de Wagner), La Pauvreté dans Nobilissima Visione (Musique d’Hindemith).
En 1940, elle chorégraphie pour la compagnie des Ballets Russes Nuages au Metropolitan Opéra de New York. En tournée au Brésil, elle quitte la compagnie au moment de l’occupation du Danemark.
Pendant la seconde guerre mondiale, de 1941 à 1945, elle vit au Brésil. En tant qu’artiste invitée à l’Opéra de Rio de Janeiro, elle compose plusieurs chorégraphies dont Psyché, Les Nuages, Concerto, Métaphore et monte sa première École. Elle s’installe ensuite au Portugal où elle remonte différents Ballets. Elle retourne enfin au Danemark et crée encore 3 ballets pour le théâtre royal Concerto en 1950 sur une musique de Schumann, Métaphore sur une musique de Niels Viggo Bentzon, puis Kalkbillede en 1968.
Elle ouvre à Thuro,à côté de Svendborg en 1969, une Académie de Ballet. Des danseurs du monde entier viennent travailler avec elle. Elle chorégraphie pour le Dansk Ballet Gruppe.
En 1979, dans une recherche de liberté artistique, elle décide de quitter le Danemark et vient s’installer à Lyon pour ouvrir une fois de plus une Académie de Ballet proposant l’Art de la danse pour tous, débutants, élèves confirmés et professionnels. En 1987, elle perd son mari, reste encore un an à Lyon et repart au Danemark sous une pluie d’articles de presse fêtant son retour. Elle reprend les cours réguliers à l’école du théâtre d’Odense et en 1991, le département danse de l’École Supérieure de Oure lui demande d’assurer l’enseignement de la danse qu’elle continue à ce jour.
A ceux qui ont eu la chance de la voir danser, Nini Theilade a laissé le souvenir d’une artiste merveilleuse de laquelle émanait un esprit mystique particulier. Par son talent, sa beauté et sa grâce, elle inspira les plus grands artistes du siècle comme le peintre Arthur Grunenberg le sculpteur Harald Isenstein ou Salvador Dali qui en fit la Venus de ses Bacchanales.
En 2005, elle fêta ses 90 ans au Théâtre Dansscenen à Coppenhague en présence d’Eric Aschengreen, critique et journaliste de danse ainsi qu’un journaliste du New York Times venus spécialement pour cet événement. Le spectacle monté pour cette occasion a permis de découvrir quelques-unes des chorégraphies qu’elle dansait elle-même et le Pas de deux de Psyché interprété par une danseuse du Ballet Rambert.
Sa créativité, sa force, son humilité continuent à faire de Nini Theilade une artiste parfois mal connue du grand public mais ovationnée partout dans le monde comme lors de la dernière réunion des Ballets Russes de Monte Carlo à New Orleans en 2000.
Elle introduit à Copenhague un style nouveau. En 1938 elle crée Le Cercle sur une musique de Tchaïkovsky. De 1938 à 1940 à la demande de Léonide Massine, elle se produit en tant qu’Étoile aux Ballets Russes de Monte Carlo où aux côtés de Toumanova, Slavenska, Danilova, Markova et de Massine lui-même, elle crée de nombreux rôles importants parmi lesquels l’Orage dans la Septième Symphonie (Musique de Beethoven), La vénus dans la Bacchanale (Musique de Wagner), La Pauvreté dans Nobilissima Visione (Musique d’Hindemith).
Des photos et des films d’elle et de ses Ballets sont archivés à la bibliothèque du théâtre royal de Copenhague ainsi qu’à New-York Public Library.
Biographie Résumée de Nini Theilade
Le Songe d’une nuit d’été de Max Reinhart
FILM SUR LA VIE DE NINI PAR LA CINÉASTE DANOISE LONE FOLSTER
Faisant suite à la publication au printemps 2006 du livre écrit par la journaliste Lone Kühlmann aux éditions Peoples’press (Copenhague), Lone Falster cinéaste danoise (www.lonefalster.dk) a réalisé un documentaire sur la vie de Nini. La traduction en anglais est parue en avril 2010.
Vous pouvez commander ce film au prix de 25 euros (+ frais de port).
- Auprès de la cinéaste elle-même: mail@lonefalster.dk
- Auprès de l’Académie de Ballet Nini Theilade : info@academie-ballet.fr